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Ê Àëåêñåé Ìåëèÿ Îòâåòèòü ïî ïî÷òå
Äàòà 16.12.2004 15:59:10 Íàéòè â äåðåâå
Ðóáðèêè WWI; Âåðñèÿ äëÿ ïå÷àòè

Re: Âîïðîñ, íàâåðíîå...

http://pageperso.aol.fr/guerredesgaz/historique/Introduction/introduction.htm

1) Le cas français.
Les Français utilisent déjà, depuis le début de la guerre, des projectiles chargés de produit ''neutralisant''. En effet, en 1912, la Préfecture de police du département de la Seine avait nommé une commission pour mener des expériences et fabriquer une grenade chargée de substance permettant d’arrêter les malfaiteurs. Cette commission fut composée d’un membre de l’Institut Pasteur, d’un membre de l’Académie de médecine, de monsieur Kling, directeur du laboratoire municipal de la ville de Paris, du capitaine Delacroix de la section technique du génie, et de monsieur Sanglé-Ferriere, chef du laboratoire municipal. L’éther bromacétique (bromacétate d’éthyle) avait été retenu et ce produit avait permis l’arrestation de la célèbre bande à Bonnot à Choisy-le-Roi en 1912.

Devant le succès de cette substance, l’Etablissement central du matériel du Génie avait décidé d’adopter une grenade copiée sur le modèle en usage à la Préfecture de police. Depuis, l’armée française possédait des projectiles de pistolet lance-fusées chargés de 19 cm3 de ce produit, ainsi que des grenades suffocantes à l’éther bromacétique et cela déjà, depuis une décision du 8 juillet 1913. Ces armes étaient destinées à un usage intérieur, la volatilité du produit les rendant pratiquement inefficaces à l’air libre. Cependant, sa toxicité n’est pas négligeable, car une minute passée dans une atmosphère à 3g/m3, concentration que l’on obtenait aisément par l’explosion d’un projectile dans un espace clos, est mortelle. On fit usage de ce produit dès le début des hostilités. Les produits chimiques étaient fournis par l’usine Poulenc et l’enveloppe et le chargement réalisés par l’établissement Ruggieri. Les stocks seront vite épuisés, et une nouvelle fabrication de grenades suffocantes françaises débutera en novembre 1914, mais la carence en brome imposera alors le remplacement de l’éther bromacétique par de la chloracétone.

Dès le début de l’année 1915, on imagine d'utiliser à grande échelle la grenade suffocante dans les tranchées. Le 21 février 1915, paraît une notice sur les engins suffocants destinée à accompagner leurs livraisons en première ligne. Le 17 mars, 10 000 grenades supplémentaires et 10 000 fusées seront livrées au front, mais l’engin a un tel succès que le ministre de la Guerre renouvelle sa commande le 30 mars, et demande la livraison de 90 000 paires de lunettes destinées à la protection des assaillants. Les troupes les réceptionneront à partir du 20 avril.

D’autre part, dans les premiers jours de janvier 1915, le directeur de l’Institut Pasteur, le docteur Roux, avait présenté au général en chef la proposition de l’un de ses chefs de service. Gabriel Bertrand, 48 ans, pharmacien et chimiste de grande renommée, est également un profond patriote. Chef du service de chimie biologique de l’Institut Pasteur à l’age de 33 ans, il connaît parfaitement l’industrie chimique allemande, puisqu’il a visité les principaux laboratoires de l’Empire avant-guerre. La grenade, mise au point par ses soins, est constituée de 6 fragments en fonte, formant une sphère creuse, et contenant en son centre une ampoule en verre, remplie de chloracétone, une substance lacrymogène. En tombant sur le sol, l’ampoule se brise et libère son contenu. Peu efficace, la grenade est destinée à être utilisée dans un espace clos. Le général en chef, trouvant l’idée intéressante, avait donc demandé au général Curmer, qui s’occupait alors de la mise au point d’armes spéciales, de suivre cette proposition, et celui-ci prit donc contact avec monsieur Bertrand le 4 janvier. Une commande de grenades fut ensuite passée, et le 24 avril fut diffusée la notice descriptive de la grenade Bertrand en même temps que sa livraison sur le front.

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http://membres.lycos.fr/pmarecha/manduel/monbel/itineraire/la_grande_guerre_chimique.htm
http://membres.lycos.fr/armch/histoire.html