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Дата 04.02.2003 19:45:19 Найти в дереве
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Испытание "Берил", взрыв в туннеле под горой в Алжире 1 мая 1962 года (они тоже празднуют первомай трудовыми свершениями). Теоретики облажались с оценкой мощности взрыва, пломбу снесло, выбросом накрыло немало народу включая правительственную трибуну с министрами обороны Пьером Месмером и науки Гастоном Палевски. Публика об этом разумеется узнала лет 15 спустя если не позже.

Вот по-французски об этом:

> Rien n'était prévu pour les fiascos. Comme celui du 1er mai 1962, lors de
> l'essai «Béryl» à In-Eker (Algérie). Un test sous-terrain pour lequel un
> tunnel avait été creusé dans une montagne granitique, la Taourirt Tan
> Afella, au nord de Tamanrasset. Au moment du tir de l'arme atomique, les
> calculs des physiciens se sont révélés faux. Plus forte que prévue,
> l'explosion a fait sauter le bouchon du puits. Michel Dessoubrais, appelé
au
> 621e groupement des armes spéciales, y était: «Avec ma patrouille, nous
> étions à une dizaine de kilomètres. Le sol tremblait et une très grande
> flamme horizontale est sortie de la montagne. Puis un grand nuage de fumée
> noire. Ce n'était pas normal, mais nous ne savions pas quoi faire. Nous
> avons mis nos masques à gaz et nous sommes restés près de trois heures sur
> place. Des gars en combinaison sont arrivés pour faire des prélèvements et
> nous ont dit de foutre le camp». Les neufs militaires sont décontaminés:
> «Sous la douche, deux gars m'ont frotté pendant plus de trois heures. Et
on
> m'a rasé les cheveux.» Une semaine plus tard, les soldats sont transférés
à
> l'hôpital Percy de Clamart, en région parisienne. «On nous a mis dans le
> pavillon des officiers, avec des gendarmes à l'entrée.» Pendant près de
> trois mois, les examens se succèdent, jusqu'à deux ou trois prises de sang
> quotidiennes. «On ne nous a jamais donné aucun résultat», assure Michel
> Dessoubrais, aujourd'hui retraité dans l'Indre.
>
> Libéré, Michel Dessoubrais obtient une pension d'invalidité temporaire
> (trois ans) à 10 %. «Des séquelles? Ce que je sais, c'est que nos deux
> premiers enfants sont morts à la naissance. Mais ce n'est peut-être pas à
> cause de cela», dit-il. Michel Muller était également sur place le 1er mai
> 1962, comme pilote d'hélicoptère. Il est aujourd'hui aveugle, mais le
> ministère de la Défense estime que sa cécité «n'est pas imputable au
> service». L'accident de l'essai «Béryl» aurait pu tourner à l'affaire
> d'Etat: deux ministres assistaient en effet au tir et ont directement été
> touchés par les retombées: Pierre Messmer, ministre des Armées, et Gaston
> Palewski, ministre de la Recherche scientifique. A 85 ans, le premier se
> porte bien; le second est mort d'un cancer en 1984, convaincu d'être une
> victime d'In-Eker.
>




С уважением, Василий Фофанов http://armor.kiev.ua/fofanov